À boutte...

Sujet tabou aujourd'hui. Ces temps-ci, je me sens dépassée par les évènements, je n'ai plus AUCUNE patience, je me sens fragile et je resterais couchée pendant 1 mois tout entier. Au bord du gouffre quoi ! Ce matin, 3 fois j'ai été au bord des larmes de découragement et à 1 cheveu de ne pas rentrer travailler, de marcher seule sous la pluie jusqu'à ce que quelqu'un vienne me chercher, ben oui comme dans les films tristes. J'ai le goût de m'enfermer dans la noirceur de ma chambre à coucher et dormir... Pourquoi ? Les hormones ? L'épuisement ? Je sais, j'en fait toujours trop et je le regrette ensuite. Je suis comme ça et je me soigne.

Dans la même veine, autre sujet tabou, je suis mal à l'aise d'avouer cela mais, je trouve que même à 8 ans presque 9, je dois encore traité mon fils comme un bébé et ça commence à me peser lourd. J'ai l'impression que je fais de mon mieux pour qu'il progresse, mais au lieu de ça, il y a des jours où je me demande si on va passer au travers. On est tous d'accord pour dire que mon fils n'a pas un gros TED, mais il fait des choses qui me dérangent (surtout si c'est en public) et que je n'arrive pas à régler. Des fois des choses rigolotes, mais la majorité du temps, c'est moins drole.

Souvent, il y a des gens qui me demandent si le TED ça se guérit ou si cela peut s'aggraver. Non ça s'aggrave pas, c'est seulement plus évident et dérangeant avec l'âge. Exemple de truc pesant : Un enfant de 2 ans qui fait la toupie dans un centre d'achat, c'est cute. Quand l'enfant à 8-9 ans, ça l'air un peu débile.

Au taekwondo hier, mon fils a commencé à faire la toupie, à s'imaginer dans un film de kongfu, à gratter les lignes sur le plancher, à nettoyer les minuscules saletés qu'il avait sous les pieds, parler fort, ne pas faire les exercices, dire sans arrêt : "Je veux retourner à la maison". Tout ça en 45 minutes longues et pénibles minutes. J'avais le goût de l'attacher dans un coin et/ou abandonner et retourner à la maison, mais c'est exactement la chose à ne pas faire. Ce cours est supposé être un moment de détente et de complicité et il est devenu stressant et pénible. Je ne vous parle même pas des regards méprisants que j'ai reçus de la part des autres parents qui regardaient le tout.

Ces regards, je les vois souvent et je sens qu'un jour je vais pêter les plombs et crier comme une hystérique : BEN quoi, vous avez jamais vu ça un enfant autiste !